Isolation phonique
L'isolation phonique a pour objectif d'éviter la propagation du bruit. Dans un milieu compressible, le plus souvent dans l'air, le son se propage sous forme d'une variation de pression créée par la source sonore. Notons que seule la compression se déplace et non les molécules d'air, si ce n'est de quelques micromètres. Le son se propage également dans les solides sous forme de vibrations des atomes appelées phonons. Là encore, seule la vibration se propage, et non les atomes qui ne font que vibrer très faiblement autour de leur position d'équilibre. Le son ne se propage pas dans le vide, car il n'y a pas de matière pour supporter les ondes produites. Dans le bâtiment, les isolants phoniques utilisés peuvent être la laine de roche, mais les meilleurs performances peuvent être obtenues avec des matériaux de forte densité, en particulier la laine de cellulose. Il existe un indice de mesure aux bruits aériens (Rw), c'est-à-dire les bruits routes (trafic routier) et les bruits roses (autres bruits aériens), ainsi qu'un indice pour les bruits d'impacts (Lw), lesquels sont exprimés en décibels dB. On trouve également des valeurs C et Ctr qui sont des termes d'adaptation pour les bruits roses et route. Pour mesurer l'efficacité d'isolation aux bruits d'impacts, on compte généralement la différence de dB entre le matériau nu et avec l'isolant (Ln). Plus le delta Lw est important meilleure est l'isolation. On compte parfois également avec le coefficient Ln, qui représente le bruit restant après passage dans l'isolation : plus celui-ci est bas, moins la nuisance est grande et meilleure est l'isolation. L'absorption acoustique, qui est différente de l'isolation phonique, définit la réverbération des sons dans une pièce donnée. Elle est exprimée en alpha sabine. Plus la valeur est proche de 1, meilleure est l'absorption.